Broken Sound Machine :
covers & remixes en 2024



COMMANDITAIRE : Alek Tahora / Broken Sound Machine < broken-sound-machine.bandcamp.com >
PROJET : Dans le cadre de la collaboration entre le studio et Broken Sound Machine,  j’ai réalisé le cover art des reprises et remixes parus en 2024. C’est un travail patient et passionant pour construire, quelles que soient les techniques d’illustration utilisées, une identité visuelle unique, puissante et cohérente avec les autres productions de l’artiste de musique électronique que j’ai déjà mises en image .
BROKEN SOUND MACHINE ? Broken Sound Machine est un artiste de musique électronique basé à Paris, et qui évolue aux marges de la French Touch. Il cultive un Romantisme noir sous stéroïdes cyberpunks, ses influences sont donc bruyantes, sombres et vénéneuses : synthwave, darksynth, synthpunk, darkwave, coldwave, EDM et house, d'une part, metal industriel, black metal et death metal progressif, d'autre part. Ses apôtres du chaos sont Carpenter Brut, Perturbator, Mick Gordon, Nine Inch Nails, The Prodigy, mais aussi Depeche Mode ! Sa signature sonore est une ambiance habitée - ou plutôt hantée - des années 80, mêlée à des synthés de basse distordus et des extraits analogiques malmenés jusqu’au déchirement.
La mécanique cyberpunk de Broken Sound Machine parée des couleurs du reggae... ça marche !
I SHOT THE SHERIFF ? La chanson de Bob Marley & the Wailers, sortie en 1973, fut presqu’immédiatement reprise par Eric Clapton, qui contribua à faire exploser mondialement la popularité du groupe jamaïcain. Ici, Broken Sound Machine en livre une version qui balance entre couplets très French Touch, house et acidulés, et des refrains bêtes et méchants comme on les aime, dans une veine proche de The Prodigy... mais le coeur du cover est indéniablement reggae, et cette roots music électronique et solaire s’intègre parfaitement - et contre toute attente - à la cathédrale froide et mécanique que bâtit patiemment Alek depuis une dizaine d’années.
Version dark et rétro-futuriste du thème épique du Mandalorian (Star Wars Universe) 
Vinyle, visuel clé et déclinaison pour header web
THE MANDALORIAN ? Série TV qui s’inscrit dans le Star Wars Universe, cinq après Le Retour du Jedi, The Mandalorian se concentre sur un mercenaire originaire de la planète Mandalore et ses aventures au-delà des territoires contrôlés par la Nouvelle République. Broken Sound Machine transforme le thème épique, solaire et hollywoodien composé par Ludwig Göransson en un uppercut synthwave gothique et dissonant, mais sans jamais trahir l’esprit de triomphe juvénile de cet hymne à la victoire. 
Fidèle à l’imagerie sorcière et gothique du clip original de Madonna (1998), j’ai placé le coeur insensible (”frozen”) de l’être aimé au centre.
Héliocentre d’une configuration céleste et divinatoire, la magie noire s’organise - et s’opère - autour de lui : 
les aiguilles vaudoues manipulées par une sorcière démultipliée et drapée dans un plumage de corbeau.
Obéissant aux manoeuvres occultes, tel un soleil glacé le coeur insensible se réchauffe.
On notera que, sous le coeur et ses deux ventricules, le pictogramme Broken Sound Machine reste froid et sombre.

FROZEN ? Contre toute attente, Broken Sound Machine s’attaque à un remix d’une des chansons les plus connues de Madonna, pop-star planétaire. C’est que Frozen (1998), par sa thématique, son imagerie et son lyrisme lancinant, se prête admirablement à l’exercice. Si Alek livre un hommage fervent à la chanson originale, la dernière partie est en revanche un morceau de bravoure darkwave : un beat qui écrase tout sur son passage et des envolées vocales spectrales triturées jusqu’au point de rupture... La souffrance amoureuse transfigurée par le fantôme dans la Machine.
Le cover art est une traduction visuelle des paroles de « Kids in America » (1981) :  la boîte de nuit, ses néons, ses pulsations synthétiques.
ici, se forme une nouvelle génération, une « new wave » proto-électronique qui va submerger les États-Unis et ses valeurs puritaines.
S’enfermer dans une boîte jusqu’au bout de la nuit... pour enfin briser les murs !
Vinyle, cover art et header web
KIDS IN AMERICA ? Hymne new wave par excellence, ce titre de Kim Wilde s’avéra être une prophétie auto-réalisatrice : raz-de-marée dans les charts à. sa sortie en 1981, Kids in America théorise l’entrée dans les années 80 et les prémisses d’un changement de régime : le futur ne sera pas électrique, mais bel et bien électronique. C’est aussi l’avènement du temple dédié à ce culte : le night club, ou « boîte de nuit ». Jouissance synthétique, accélération de la transformation sociale par la suburbanisation et la tertiarisation de l’économie, vertige du conformisme déshumanisant... c’est cette jouissance désenchantée typique du début des années 80 que j’ai cherché à exprimer dans un cover art de style futuriste. La croix sataniste, clin d’oeil à l’esthétique d’un Carpenter Brut, est surtout là pour revendiquer la victoire des excès de la contre-culture sur les valeurs traditionnelles d’une Amérique puritaine travaillée - encore et toujours - par le fondamentalisme évangélique. Mais avant que l’effondrement des Twin Towers ne provoque le reflux mondial de la vague matérialiste, profitons... jusqu’au bout de la nuit :
« Outside a new day is dawning, Outside suburbias sprawling everywhere, I don't want to go baby,
New york to East California, There's a new wave coming I warn you !
We're the kids in america, We're the kids in america, Everybody live for the music-go-round »

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