LARG’ OUT DOULÈR
COMMANDITAIRE : Stratégies & Territoires pour le Département de La Réunion.
PROJET : Campagne d’affichage et sur réseaux sociaux contre la maltraitance des enfants, en réponse à un appel d’offres lancé par le Département en prévision de la Journée Internationale des Droits de l’Enfant.
J’ai conçu la campagne (direction artistique, conception-rédaction) et réalisé le visuel clé en suivant les recommandations du Département pour un message fort mais positif, non-stigmatisant mais qui nous interpelle tous.
Plusieurs institutions participent à la protection de l’enfance, l’objectif pour le Département n’était donc pas de chercher à se substituer à ces dernières, mais de communiquer sur tous les services de l’État engagés pour l’enfance.
La campagne se devait d’aider à une prise de conscience à la fois personnelle et collective. Le concept visuel et rédactionnel devait porter un message universel imprégné de l’identité locale.
LARG’ OUT DOULÈR ? Littéralement : « Largue ta douleur » en créole réunionnais, que l’on traduira au plus juste par « Laisse ta douleur derrière toi ».
La particularité de la campagne est qu’elle s’adresse à trois cibles : en premier lieu, l’adulte violent ; ensuite, l’adulte témoin d’une situation de violence ; enfin, l’enfant victime de violences. L’adulte violent, qui a souvent été d’abord un enfant victime de violences, est invité à tout mettre en oeuvre pour se faire aider et accompagner, afin de pouvoir enfin « laisser derrière lui sa douleur ». L’adulte témoin de violences est invité à libérer sa parole et sa conscience en opérant un signalement avant que la situation ne s’installe, ne dégénère ou ne trouve une fin tragique. L’enfant victime de violences est invité à faire confiance à un référent qui pourrait l’aider ou à appeler le 119, numéro national dédié.
Comme le figure le visuel clé, ce n’est que par une mobilisation individuelle de chaque chaînon que la chaîne collective et atavique de la maltraitance pourra être brisée.
PROJET : Campagne d’affichage et sur réseaux sociaux contre la maltraitance des enfants, en réponse à un appel d’offres lancé par le Département en prévision de la Journée Internationale des Droits de l’Enfant.
J’ai conçu la campagne (direction artistique, conception-rédaction) et réalisé le visuel clé en suivant les recommandations du Département pour un message fort mais positif, non-stigmatisant mais qui nous interpelle tous.
Plusieurs institutions participent à la protection de l’enfance, l’objectif pour le Département n’était donc pas de chercher à se substituer à ces dernières, mais de communiquer sur tous les services de l’État engagés pour l’enfance.
La campagne se devait d’aider à une prise de conscience à la fois personnelle et collective. Le concept visuel et rédactionnel devait porter un message universel imprégné de l’identité locale.
LARG’ OUT DOULÈR ? Littéralement : « Largue ta douleur » en créole réunionnais, que l’on traduira au plus juste par « Laisse ta douleur derrière toi ».
La particularité de la campagne est qu’elle s’adresse à trois cibles : en premier lieu, l’adulte violent ; ensuite, l’adulte témoin d’une situation de violence ; enfin, l’enfant victime de violences. L’adulte violent, qui a souvent été d’abord un enfant victime de violences, est invité à tout mettre en oeuvre pour se faire aider et accompagner, afin de pouvoir enfin « laisser derrière lui sa douleur ». L’adulte témoin de violences est invité à libérer sa parole et sa conscience en opérant un signalement avant que la situation ne s’installe, ne dégénère ou ne trouve une fin tragique. L’enfant victime de violences est invité à faire confiance à un référent qui pourrait l’aider ou à appeler le 119, numéro national dédié.
Comme le figure le visuel clé, ce n’est que par une mobilisation individuelle de chaque chaînon que la chaîne collective et atavique de la maltraitance pourra être brisée.
La douleur est ici emblématisée par l’ours en peluche élimé par les violences domestiques répétées. La libération est le geste par lequel adulte ou enfant, victime actuelle ou passée de violences, fauteur/euse ou témoin de violences se détournent collectivement de la souffrance domestique cachée et entretenue - l'ourson abîmé - pour regarder vers l’horizon qui se dégage et construire une nouvelle solidarité familiale. Le paille-en-queue est le synonyme de cet espoir d’une vie plus libre et plus légère. Le glissement métonymique opéré au profit de l’ourson, réceptacle de la maltraitance, permet à la fois d'atténuer la violence visuelle du message et d'en faire exploser la charge symbolique.
Le phénomène des violences faites aux enfants est complexe mais touche tous les niveaux socio-professionnels de la société réunionnaise et tous les secteurs géographiques. Le phénomène est préoccupant dans une île où la situation de mono-parentalité est plus répandue qu’en métropole, engendrant précarité, tensions et/ou négligence, dont l’enfant peut devenir la victime. Les violences peuvent être physiques, sexuelles et psychologiques.